Pour tous ses patients, le professeur Sturrock, psychiatre londonien renommé, est l’image d’un formidable médecin qui leur donne la force de vivre.
Avec patience, il a motivé Emily à sortir de chez elle, alors que défigurée à la suite d’un incendie, elle souffre d’une phobie du regard des autres sur ses blessures.
Avec compréhension, il aide Arta à reprendre le cours normal de la vie et à tenter d’oublier le viol qu’elle a subi.
Avec discrétion, il apporte son aide à un membre du gouvernement atteint d’alcoolisme qui ne peut pas se soigner sous peine de perdre son emploi.
Avec une oreille attentive, il écoute Hafsatu libérer sa mémoire de ses années vécues dans la prostitution.
Avec humour, il a su comprendre cet avocat infidèle qui, pour retrouver l’amour de sa femme, avouait une obsession sexuelle.
Avec force, il combat le démon de la dépression qui assaille David.
Mais au-delà de cette façade professionnelle, Sturrock a raté sa vie de couple et fréquente les demoiselles de petite vertu ; il rencontre des difficultés à communiquer avec ses enfants et il sent qu’il a de plus en plus de mal à maîtriser son état dépressif. Qui pourra l’aider ?
Alastair Campbell maîtrise bien son sujet et on suit avec passion quatre jours de la vie de ce psychiatre. Les personnages sont attachants, et l’auteur ajoute une petite note d’humour dans ce milieu difficile des névroses humaines. Un roman coup de cœur.
« Et tandis que Sturrock était étendu sur son lit, les mots de mme Temple ( « et puis souvent c’était comme aujourd’hui »)n’arrêtaient pas de tourner dans sa tête, il essaya de se convaincre que dans la vie, il avait beaucoup plus d’atouts que David ou que ses autres patients. Il essaya d’énumérer ces avantages, mais ils furent vite noyés dans la foule des éternelles préoccupations qui lui revinrent à l’esprit. «
Un premier roman pour le défi chez Anne