Voici un conte des années 1980, un roman sans prétention, à lire sur la plage, mais en décembre il peut trouver sa place au coin du feu ou même du radiateur.
Nous sommes en 1986 et Mitterrand oublie son chapeau dans une brasserie, Daniel Mercier son voisin de table se l’approprie comme souvenir.
Est-ce parce qu’il coiffait la tête d’un illustre personnage, ou parce qu’il possède des pouvoirs magiques, ce feutre noir va modifier le cours de la vie des personnes qui vont le porter : un bureaucrate effacé, une jeune écrivaine engluée dans l’adultère, un nez déprimé et un bourgeois conservateur.
Au rythme du bon vieux franc, du minitel, des stylos bics, pendant que la pyramide du Louvre sort de terre et que le groupe image brille au top cinquante ,Antoine Laurain s’amuse du fanatisme qu’évoque les hommes de pouvoir et le lecteur passe un agréable moment.
« Pour la première fois depuis treize ans qu’il tenait le kiosque de Passy, Marcel Chevasson venait de vendre « Libé » à son client du matin. Ce genre d’évènement ne se produit jamais, la clientèle est volage -passants de hasard qui achète un journal avant de s’éloigner et ne reviennent jamais – soit d’une fidélité métronomique : pour ceux là, le kiosquier est un complice discret, qui ne fait jamais aucune remarque, ne porte aucun jugement. »
et voici l'avis de Philisine ici