J’ avais du mal à me tourner vers la lecture de BD parce que dans la lecture des romans, j’aime laisser libre court à mon imaginaire et je ne pensais pas trouver les mêmes émotions dans le dessin. Je ne connaissais la BD que par les albums pour enfants et je voyais cette littérature plutôt tournée vers l’humour.
Mais je ne voulais pas mourir idiote et j’ai décidé de me laisser séduire par la BD.
J’ai choisi cet album, pour son titre : Appoline, disparue il y a 8 ans, qui n’avait rien de comique.
Je n’ai pas été déçue, le scénario est vraiment glauque, et les dessins parfois très sanguinolents, mais l’histoire qui amène une certaine réflexion sur l’être humain et le besoin d’être aimé ne m’a pas laissée indifférente.
En enquêtant sur le meurtre d’un boulanger, le lieutenant Wimms retrouve la trace d’Appoline, kidnappée il y a 8 ans par Antoine Carasse. Elle a grandi dans une chambre forte installée dans sa maison. Elle est devenue une jolie jeune femme et semble jouir maintenant d’une certaine liberté. Alors pourquoi ne s’est elle pas rendue à la police pour dénoncer son kidnappeur ?
J’ai aimé les émotions qui sont suscitées par le dessin des visages, chez la fillette au moment de sa séquestration puis la colère et la haine sur le visage de la mère, une tête tellement horrible qu’elle donne la dimension de son ressenti.
Me voilà prête à découvrir d’autres sensations dans la bande dessinée.