Le Doubs pas si Doux
Bernard Clavel savait parler de sa région natale
La vallée du Doubs au pied du Risoux et du mont Noir est une petite Sibérie. La radio annonce toujours les températures à Mouthe avec l'air de dire aux auditeurs des régions plus clémentes qu'ils ont bien de la chance de vivre ailleurs. Il y a aussi le vent : les plateaux dénudés aux murs de pierres sèches sont sa propriété. Etrange aventure que celle de ce pays du Risoux et du Massacre, du Noirmont, de la combe des Cives et du val de Morez. Pays qui chevauche la frontière du Jura et du Doubs, mais pays comtois, rude comme ses hivers, limpide comme l'eau de ses sources et tourné vers le ciel pur comme l'est le miroir multiple de ses lacs. Etrange aventure parce que rien, il y a moins d'un siècle, ne désignait cette terre à l'attention de ceux qui, par obligation, venaient à la traverser pour gagner la Suisse. Rien si ce n'est une grandeur certaine, une beauté noble et un peu sombre. Mais sans doute la crainte des hautes neiges et des vents acérés tenait-elle en respect la plupart des curieux. Le pays considéré comme inaccessible et terriblement lointain qui constituait, avec le plateau du Grandvaux, cette Sibérie jurassienne si merveilleusement évoquée par Auguste Bailly.
La Source du Lison
Le Château
de Cléron
Cléron
Ornans
Le village
du peintre
Gustave Courbet
La Loue
Lods
Salins les Bains
Les anciennes usines
de Salins
La Saline Royale
d'Arc et Senans