Un ton caustique et beaucoup d’humour dans le récit du mariage de Bérengère et Vincent, deux jeunes issus d’un milieu bourgeois ou cette cérémonie est un rite ancestral.
Mais les invités ne sont que des êtres humains, et leur personnalité se révèle en ce grand jour.
Le récit de cette journée est effectué tour à tour par chacun des personnages ;
Une jeune demoiselle d’honneur qui s’étonne qu’on refuse à Lucie, la petite cousine trisomique d’apparaître sur les photos.
Le curé déprimé qui doute de sa foi, et a oublié le prénom du marié.
Les sœurs de la mariée, Hélène qui songe au divorce et Marie, la célibataire qu’on veut à tout pris marier et qui va affirmer devant tous les invités sa tendresse particulière pour les femmes.
Le copain du marié qui a parié de tomber la plus laide de la noce.
Même les jeunes mariés se demandent quel est leur rôle dans cette comédie.
Un livre sympathique qui se lie avec plaisir et qui fait ressortir tous les principes, les conventions les préjugés de la bourgeoisie mais aussi l’institution du mariage avec son décorum.
Dès qu’une cérémonie est codifiée, elle ne représente plus qu’un emballage autour de ce qui devrait être une déclaration d’amour, mais il faut croire que ce grand jour et ses principes plait toujours.
« Elles savent qu’elles se souviendront toute leur vie de ce qu’elles s’apprêtent à faire. Dans quelques instants l’ambiance feutrée de cette soirée va changer ; pour elles cela risque d’être pénible.
Elles se font face, se regardent avec gravité. Elles s’enlacent et se mettent à danser .Marie ferme les yeux, pour oublier le regard des autres et ne penser qu’au plaisir de se fondre dans la douceur d’un slow.
Elle pose ses lèvres sur celles d’Agnès, et sent sa bouche, vivante et chaude, qui répond à son baiser. »
pour Anne
et de dix!!!!!