Pour satisfaire au défi de une comète sur les romans qui se déroulent dans un train, il fallait circuler dans ce train mythique qu’est le transsibérien.
J’ai choisi de suivre Mathias qui escorte le corps de son meilleur ami Vladimir, pour son dernier voyage de Moscou à Novossibirsk.
Pendant que le train progresse d’une gare à l’autre, Mathias revient sur son passé, le rythme du train est propice à laisser vagabonder son esprit et chaque gare traversée lui remémore un évènement historique russe ou un souvenir vécu avec Jeanne et Vladimir.
Ensemble, tous les trois ils ont vécu une passion mêlant amour et amitié. Hélas Mathias n’a pas accepté de partager Jeanne et le trio s’est rompu.
Cette rupture les a anéanti et il ne leur reste plus que la nostalgie de tous ces bons moments passés tous les trois.
J’ai apprécié dans ce roman le récit de cette passion vécu à trois et la difficulté de partager ses sentiments dans un trio. Pendant ce voyage Mathias réalise que leur bonheur ne pouvait se réaliser que tous les trois et que la disparition de Vladimir le laisse complètement démuni.
Par contre j’ai eu beaucoup de mal à m’immerger dans le style haché de l’écriture ou se succèdent des faits historiques, des références littéraires, des phrases en Russe.
Je garde donc un souvenir mitigé de ce premier roman de ma série « sur les rails »
« Elle parlait russe, avait des amis russes ; je sais qu’elle a rencontré Vladimir sur la Volga, au cours d’une excursion en bateau au large de Kazan. Kazan, capitale du Tatarsan doit être un peu en aval, pas très loin d’ici ; en train on ne voit rien, on traverse des fleuves, on parcourt des forêts ; c’est comme ci on vous ponçait les yeux au paysage, au papier de verre du paysage pendant des heures et des heures, qu’est ce qui m’a pris de partir seul, j’entends Jeanne tout le temps, la voix de Jeanne, viens chez moi on se ferait un thé et on se mettrait au lit, quel imbécile, on se soignerait, je soignerais Jeanne et elle me soignerait, nous nous serions pansés et accrochés doucement l’un à l’autre dans l’aube, on se tiendrait les épaules pour s’empêcher de plonger dans la douleur et les crochets, mais non, j’ai fait le choix de partir, de traverser la moitié de la Russie pour aller dans un village paumé voir je ne sais qui, une vieille grand-mère, une maison où on a grandi, une enfance ;»
départ de mon premier train
pour une comète