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Le blog d'Evalire

lectures, photos,musiques à partager

Sylvie Aymard courir dans les bois sans désemparer

Publié le 4 Juin 2012 par evalire in lectures

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Dans la série je recherche les premiers romans d’auteurs que je connais, j’ai lu et apprécié le premier roman de Sylvie Aymard.

 

Une jeune femme vient de perdre l’homme qu’elle aime, elle n’a plus de goût pour la vie et elle choisit de s’isoler dans une maison au milieu de la forêt pour faire le bilan sur ce qu’elle a vécu depuis son enfance.

Sylvie Aymard retrace le passage à l’âge adulte, avec l’adolescence, quand la coquille protectrice parentale devient un carcan trop étroit qu’il faut briser.

Puis  quand il faut trouver sa place dans la société,  alors qu’on est enfermé dans les habitudes  transmises par  l’éducation parentale et qu’on a du mal à se positionner dans la catégorie sociale à laquelle on appartient, celle léguée par nos ancêtres dont il est difficile de s’affranchir.

 Enfin notre niveau d’étude nous classe lui aussi dans un groupe qui ne nous correspond pas toujours.

Pour rompre avec tout cela la jeune femme  s’installe avec Mr Léon, il a la connaissance, elle la jeunesse et la spontanéité, mais là encore elle étouffe dans cette vie programmée.

«  Mes parents n’étaient pas des gens méchants. Ils n’attendaient rien. Ils avaient vécu la guerre, mangé essentiellement des pommes pendant l’exode. C’était suffisant pour avoir des souvenirs jusqu’à leur mort. Les enfants n’ont qu’à se débrouiller avec leur avenir. Ma sœur serait infirmière avec un petit calot en celluloïd sur la tête et moi secrétaire avec des talons hauts pour onduler de la croupe. »

Enfin elle découvre l’amour avec Nathan et se sent libre mais la mort les sépare rapidement et elle découvre que l’amour n’était encore qu’une nouvelle prison, dorée quand on est deux, mais insoutenable qu’on l’autre disparaît.

« Je m’abandonnai à l’exquise occupation des amoureux : ne plus avoir faim, être constamment stupéfait par la présence de l’autre, se toucher sans discontinuer, sans hésitation, sans pudeur, trouver tout intéressant. »

 

Maintenant il faut s’accepter soi en tant qu’individu pour renaître à la vie.

 

Ce roman très court écrit dans un style agréable m’a entraîné dans de nombreuses réflexions sans doute parce que je suis de la même génération que l’auteur et que je me suis retrouvée dans certains de ses souvenirs car je pense qu’il y a beaucoup de son  « moi intérieur » dans ce premier roman.

 .

 Defi-PR3

 

 

 

encore un petit mais premier roman

Commenter cet article
P
Très souvent les petits romans valent plus que les grands : j'aime et apprécie de plus en plus la concision ! bises
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E
<br /> <br /> Quand c'est bien écrit, il n'y a pas forcément besoin de beaucoup de mots pour faire passer l'émotion . bonne soirée<br /> <br /> <br /> <br />
A
Ce n'est pas la taille qui compte ! Et oui, je trouve la photo très belle aussi !
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E
<br /> <br /> La photo est un souvenir de vacances en Turquie ( rando en cappadoce , des paysages magnifiques )<br /> <br /> <br /> <br />
S
Bien triste, mais je comprends le sentiment de s'isoler.<br /> Belle photo !
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E
<br /> <br /> C'est vrai qu'on a besoin de s'isoler pour faire le point , mais il faut arriver à retourner vers les autres pour reprendre goût à la vie .<br /> <br /> <br /> bonne soirée<br /> <br /> <br /> <br />