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Le blog d'Evalire

lectures, photos,musiques à partager

Christian Oster En ville

Publié le 25 Août 2013 par evalire in lectures

Christian Oster En ville

Encore un livre sur la communication, mais surtout sur la difficulté de communiquer.

Dans Paris (la ville est presque un personnage), Cinq amis se retrouvent pour préparer leurs vacances en commun. Ils se connaissent peu et ne se fréquentent pas beaucoup pendant le reste de l’année, mais depuis trois ans ils ont pris l’habitude de louer une maison et trouvent plaisir à partager ce lieu pendant l’été.

Mais cette année des évènements vont venir perturber leurs projets et involontairement les rapprocher les uns des autres.

Georges qui vient d’être quitté par sa compagne tombe amoureux d’une très jolie femme, peut être un peu trop jeune pour lui ?

William est hospitalisé à la suite d’une embolie pulmonaire.

Paul et Louise envisagent de se séparer après les vacances.

Et Jean, notre narrateur, de caractère très indécis, apprend qu’il attend un enfant, à plus de cinquante ans, et d’une femme qu’il n’aime pas.

Le projet de vacances entre amis subsiste, et leurs ennuis vont les rapprocher. Mais oseront ils se confier les uns aux autres pour s’entraider dans ces périodes difficiles ?

A cette histoire s’ajoute le style d’écriture bien particulier de Christian Oster L’auteur retrace toutes les pensées intérieures de son narrateur telles qu’elles se présentent dans un fouillis de contradictions de réflexions, de sensations.

Cette façon de pénétrer dans l’âme du personnage représente bien la réalité de notre ressenti intime ou toutes les idées se bousculent sans aucune logique. Cette façon de s’exprimer rend le personnage attachant car faillible.

« Georges est arrivé au moment où je partais, il était essoufflé. Il s’est assis au bord du lit et a touché le poignet de William. Je n’allais pas non plus le toucher maintenant que Georges l’avais fait, je ne toucherais donc pas le poignet de William ce soir, ni aucun autre soir, ai-je pensé, maintenant que Georges l’a fait, j’aimerai l’avoir fait. Mais même pas, ai-je pensé. Je regrette simplement que Georges l’ait fait. En vérité j’avais souvent dans le passé pensé à toucher le poignet des gens, sans le faire, ou simplement regretté de n’avoir pas pensé à le faire, et dans l’ensemble, j’avais peu touché le poignet des gens et peu les gens de toute façon, à l’exception des femmes, mais il n’y a pas que les femmes, avais je pensé souvent, il y a aussi l’amitié. »

Mais j’avoue que sur 170 pages, le style a eu raison de ma patience, et il m’oblige à ajouter un léger bémol à un roman qui aborde beaucoup de sujets importants : les inquiétudes face à la mort, la responsabilité, le temps qui passe, et la difficulté de prendre la bonne décision.

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