Un grand merci à Philisine pour avoir fait voyager son livre et m'avoir permis de découvrir une pépite
Kinderzimmer n’est pas un énième récit des camps de concentration, c’est un roman poignant. Ce récit de vie d’une prisonnière enceinte est très dur, mais tellement vivant qu’il est impossible d’abandonner cette lecture, j’ai lu ce livre d’une traite parce qu’il fallait sortir de cet enfer.
En prologue, l’auteur explique que le récit d’un évènement vécu n’apporte qu’un regard vu de l’extérieur et elle a choisit de raconter la vie de Mila vu de l’intérieur, ses sentiments ses craintes ses espoirs au fur et à mesure que se déroule sa vie dans le camp de concentration de Ravensbruck qui compte plus de quarante mille femmes.
Quand, en 1944, Mila est arrêtée, dénoncée pour sa participation à la résistance elle est enceinte de quelques mois.
Comment vivre cette grossesse dans ce camp. Son enfant la condamne à mort car elle devra passer par l’infirmerie, l’antichambre de la mort.
Mila choisit de taire son état, donner la vie dans un camp destiné à la mort lui semble impossible.
Sur un signe du destin, elle reprend confiance et révèle sa grossesse à Teresa, sa nouvelle campagne de couche et tout s’organise autour d’elle pour l’aider à donner la vie .Cet enfant est devenu la raison de vivre de ces femmes.
Le plus choquant dans ce camp ou tout est organisé pour tuer ces femmes : l’insalubrité, le manque de nourriture le froid, la difficulté du travail, la violence des gardiennes, sur ce lieu de destruction une pièce est réservée aux nourrissons et une puéricultrice s’occupe d’eux avec de maigres moyens , la kinderzimmer un dernier espoir en la vie .
« ça se voit,Mila le voit, toutes elles le voient, malgré les robes, à cause d’elles qui flottent sur les épaules étroites, tombent droites sur les poitrines fondues. ça se voit que le corps affamé puise dans ses réserves. Absorbe sa propre graisse à défaut d’apport extérieur, pompe toute chair jusqu’à l’os…. »
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