Monter à bord d’un train de luxe en compagnie d’Hercule Poirot voilà un beau programme. Quel plaisir de retrouver Agatha Christie que je n’avais pas relu depuis l’adolescence il y a 30 , 40….trop longtemps .
Sur le voyage en train peu de renseignements, à part qu’un de ses passagers, Mr Ratchett, terminera le voyage poignardé par douze coups de couteaux.
Hercule Poirot qui par hasard se trouve à bord du train est chargé de l’enquête par le directeur de la compagnie.
Le train est bloqué par la neige au cœur de la Yougoslavie et le meurtrier se cache forcément parmi les voyageurs.
Avec Méthode Hercule Poirot interroge un a un tous les occupants de la voiture.
Agatha Christie nous régale avec la description imagée de ses personnages ; une princesse russe au visage de crapaud et sa femme de chambre, un être placide, extrêmement convenable mais d’une intelligence sans doute assez limitée, un colonel au sens du devoir, un conducteur au teint cireux ; une gouvernante anglaise au long faciès ingrat et douceâtre de brebis bêlante , un bien beau jeune couple hongrois, une vieille américaine aimable et rondelette une suédoise avec une tête de brebis .
Parmi tous ces suspects, qui a bien pu commettre le crime. Il faut attendre l’avant dernière page pour tout comprendre.
Dans ce livre le suspens n’est pas le seul atout, le ton et l’écriture d’Agatha Christie sont le premier charme de ce roman
J’ai beaucoup apprécié l’humour qui se glisse dans sa caricature des allemands, des américains et des bien sûr des anglais.
« Antonio Foscarelli pénétra dans le wagon- restaurant d’une démarche souple et féline, tout sourire. L’image de l’italien typique, enjoué et trop bronzé.
Une femme entre deux âges, toute de noir vêtue, était installée contre la cloison .Son visage était large et sans expression, Allemande ou scandinave, jugea-t-il.
Ce n’est pas facile de corrompre un anglais. Ces gens là sont beaucoup trop orgueilleux….
Il arborait un costume à carreaux de mauvais goût, une chemise rose, une épingle de cravate tape- à- l’œil , et faisait rouler quelque chose sous sa langue. Taillés à la serpe, ses traits sanguins exprimaient une jovialité permanente. »
Deuxième train pour
le challenge
de Une comète