/fdata%2F5475047%2Favatar-blog-1294881766-tmpphpqm71ma.jpeg){kind=avatar}
Je suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre. C’est bien triste .Cette année on n’ira pas faire les soldes ensemble.
Voici le résumé de la quatrième de couverture, qui par humour noir ( Evalire s’appelle Sylvie) m’a fait choisir ce livre.
C’est un récit très court, les blancs mis bout à bout font certainement la moitié des 156 pages, mais cela ne change en rien la qualité du livre.
J’ai aimé la façon de parler de la perte d’un être cher, avec un peu de retrait et beaucoup d’humour.
Jean Louis Fournier aborde sans aucun larmoiement tous les états d’âme qui traversent une personne endeuillée : la colère contre celui qui les a quitté qu’ils rendent responsable de leur malheur, les souvenirs des moments vécus ensemble qui reviennent en mémoire, les objets personnels du défunt qui sont toujours présents et qui rappellent son absence et les projets qui doivent se faire sans la personne disparue.
Il s’amuse de la réaction des autres face au veuf : la compassion qui induit un excès de générosité, les proches qui ont envie de le materner et puis la gène devant son malheur.
« Cette année, très peu m’ont souhaité bonne année ou bon Noël. C’est étrange, les gens n’osent pas parler de bonheur à celui qui vient d’avoir un grand malheur.
La marchande de journaux m’a redit que tu étais charmante, que tu avais beaucoup de classe. Elle a employé l’imparfait, « ce temps cruel qui nous présente la vie comme quelque chose d’éphémère », a écrit Proust...
Tu m’as laissé dans la beauté des choses, comme dit le poète. Je devrais pouvoir survivre»