Déception, c’est le mot qui me vient après la lecture de ce livre d’Anna Gavalda.
J’ai vraiment apprécié son roman « ensemble c’est tout. » et je n’ai pas retrouvé dans ce livre les émotions qui émanaient de ses personnages. Je reconnais que cela doit être difficile de produire d’autres romans après un grand succès. Cette histoire ressemble trop à ses précédents livres ; une jeune parisienne, qui n’a pas trouvé sa place dans la société au niveau professionnel, qui a du mal à sortir du cocon familial, retrouve ses frères et sœurs pour un week-end et décide de tout quitter pour partir à la campagne avec un chien….
Le début du roman qui tourne autour des marques de cosmétique, n’est pas engageant, heureusement par la suite Anna Gavalda évoque le passage de l’enfance à l’âge adulte pour une fratrie ;
Un thème qui me paraît vraiment intéressant, en effet pendant l’enfance un univers se développe entre les frères et sœurs qui peut apporter une réelle période de bonheur si les caractères des enfants s’assemblent bien. Mais quand les aînés grandissent quand ils quittent le milieu familial pour fonder un foyer avec leur conjoint, cette bonne entente s’effondre. Dans ce nouveau couple la partie ajoutée, le beau frère ou la belle sœur ne s’intègre pas au schéma familial il se sent rejeté et les relations connues pendant l’enfance ne redeviennent jamais aussi profondes qu’elles ont pu l’être.
Hélas ce sujet n’est pas traité avec assez d’intensité à mon goût les personnages sont caricaturaux, la belle sœur est une parfaite idiote et les frères et sœurs sont toujours des enfants….
Quel dommage, peut être existe-t-il d’autres romans qui abordent ce thème avec plus de sentiments.
« Donc voilà, on s’envoyait des petits coucous de loin. Elle m’a faite marraine de son premier enfant et je l’ai faite dépositaire de mon premier chagrin d’amour (et j’en ai pleuré, des fonts baptismaux …) mais entre ce genre de grands évènements il ne se passait pas grand- chose. Des anniversaires, des déjeuners de famille, quelques cigarettes en cachette de son cher et pou, un clin d’œil complice, ou sa tête sur mon épaule quand nous regardions les mêmes photos …
C’était la vie…la sienne du moins. Respect. »