Maïssa Bey vit en Algérie et à travers onze nouvelles elle tisse des portraits de femmes à la recherche de leur liberté.
Le mari de Maya n’admet pas que sa femme existe en dehors de lui qu’elle puisse avoir des rêves des désirs personnels.
« Ainsi en a-t-il décidé. La faire plier. Eteindre le feu rampant qui la dévore. Qui la consume. Qui le consume. Qu’elle sache enfin. Que s’échappent de l’antre obscur les démons. Que la peur s’inscrive dans son regard, dans ses gestes (domptée, soumise, vaincue) jour après jour. »
C’est au chevet de sa mère mourante que Rachid se demande si elle a été heureuse. Elle a toujours été présente auprès de ses 10 enfants sans que personne ne se soucie d’elle, et c’est maintenant qu’elle va partir qu’on réalise qu’elle a une identité.
« Il m’a dit, à partir de maintenant tu dois apprendre à vivre avec ça »
La menace d’être répudiée calme vite les rancoeurs face à l’arrivée d’une deuxième épouse.
Que réserve le destin à Aziza, Naîma,Warda, Assia, laîla, Amina et Selma, les sept sœurs qui rêvent d’amour et surtout d’un autre monde.
- Dis est ce que je peux ?
-Non !
-Pourquoi ?
-Parce que
-Pourquoi Parce que ?
- Parce que c’est comme ça
Les interdits sont nombreux pour les filles, dans le but de les protéger, ou pour mieux les diriger ?
Comment trouver le goût de vivre quand à quinze ans elle porte les fruits d’un viol ?
Ce livre au féminin est poignant de vérité, quand l’homme utilise la religion pour accentuer sa domination.
« Dans les yeux lucioles de chaque fillette brillent des étoiles capturées au seuil du jour, juste avant l’appel à la prière. »