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merci à Philisine chez qui j'avais repéré cette auteure voici son avis sur ce livre ici
Moïra est un bébé de la mer comme le dit son père. Née à Stackpole elle vit au rythme des marées et des vents. Entre son père et sa mère elle se sent bien et les visites pleine d’entrain de sa tante Til, la londonienne amène rire et frivolité dans leur paisible quotidien.
Dix sur dix, Moïra est la première de la classe …Elle est vraiment douée et une bourse d’étude devrait lui permettre de rejoindre l’excellent collège de Locke.
A 11 ans, Moïra quitte la mer et se retrouve pensionnaire à l’autre bout du pays dans le Norfolk .Ses parents veulent son bonheur même si elle doit partir loin d’eux.
Rien ne changera lui a promis sa mère.
Quel horrible mensonge…quinze jours avant son départ sa mère lui annonce qu’elle est enceinte de cinq mois Moïra ne dit rien mais elle ne veut pas partir et elle refuse l’arrivée de celle qui sera bientôt Amy, sa petite sœur. Elle se sent abandonnée de tous.
Dure, Moïra, dure comme un galet …
A partir de cet instant, elle se referme sur elle-même, se mure dans une carapace, persuadée que le monde extérieur ne lui veut que du mal.
Aujourd’hui, seize années sont passées, Moïra passe de longs moments auprès de sa sœur Amy plongée dans le coma depuis 4 ans et elle décide de lui raconter toutes ces années.
Un superbe roman sur le non-dit.
J’ai adoré ce livre pour son écriture si prenante et puis pour ses personnages. Le couple de parents qui veut protéger leur petite fille des soucis de la vie et lui cache leurs difficultés à avoir un deuxième enfant.
Ils sont touchants de sincérité dans leur volonté de bien être pour leur enfant mais sont incapables de communiquer avec elle pour connaître ses désirs.
Moïra gardera en elle toute sa vie cette sensation de rejet elle détestera sa petite sœur, ne se laissera pas aller à donner son amitié et refusera de croire à la force de l’amour de Ray.
Les émotions sont elles si difficiles à énoncer ?
« Quoi qu’il en soit, j’ai appris une leçon, une leçon que tu n’as sans doute pas encore apprise toi-même et que tu n’auras pas le temps d’apprendre, et c’est la suivante : on suit son cours. On est toujours soi et on persévère, malgré les deuils, les erreurs. Les femmes en particulier. Nous savons garder des secrets. Nous lestons d’un poids nos culpabilités, nos passions, nos haines, nos mensonges, et nous les laissons s’enfoncer, au point de croire que rien de tout cela n’a jamais existé. Mais nous ne sommes pas dupes. Mes secrets je peux tous les compter. »