La tendresse et l’humour de Serge Joncour ont encore frappé, ce roman est un vrai coup de cœur.
Comment vivre quand on ne peut plus dire non et qu’on travaille dans un institut de sondage ?
Dans bien des cas le Oui s’impose, sans réflexion :
Avec la religion il y a le Oui sacré de la confirmation « oui je le veux »
Puis le Oui du mariage quand les idées convergent
Le Oui du divorce quand les pensées divergent
Le Oui aux enfants rois qu’il ne voit qu’une fois par mois
Le Oui aux habitudes, c’est si simple de se laisser guider par son réveil, le rythme professionnel et son GPS.
Mais le non lui manque, quand il ne sait pas refuser les propositions commerciales ou amicales et que les cafés s’additionnent où quand il aimerait être sincère.
Pour retrouver l’usage du Non il s’inscrit dans un atelier d’écriture.
« Les mots sont une encre qu’on puise au fond de soi, et comme il en va de tout liquide elle vient parfois à manquer… »
L’écriture est aisée quand on dit Oui à tout, il est à l’abri du doute et accepte tout ce qui lui vient à l’esprit, mais pour retrouver le mot perdu il doit revenir au dernier moment ou il l’a prononcé.
A t’il déjà prononcé ce Non, celui que les enfants expérimentent comme une forme de pouvoir sur les adultes et surtout celui qui contrarie et qui peut faire mal et rompre l’harmonie ?
Laissez vous conquérir par cet homme attachant qui ne sait pas dire Non.
« Quand on perd la ressource du non, au début on ne ressent pas expressément l’idée de s’en inquiéter, le sentiment d’acceptation est tel qu’il ouvre un tout autre panorama du monde. Il y a des moments de facilité totale. Parfois d’ailleurs, lui-même le ressent bien, il ne lutte même plus, il se laisse porter par ce facile penchant. On a vite fait de prendre le pli. »