Dans un immeuble du Caire se croisent les habitants du quartier.
En faisant vivre ses personnages l’auteur nous donne une image de la condition sociale égyptienne dans les années deux mille.
Il évoque les anciens aristocrates avec Zaki qui regrette le bon temps des colonies
« Dès le premier jour, Abaskharoum comprit le caractère du bey. Il sut que son maître était un enfant gâté, plein de caprices et de lubies, la tête rarement dégagée de l’effet des drogues. »
La femme égyptienne est représentée par Boussaïna qui a du vendre ses charmes pour faire vivre sa famille et qui voyant son jeune amoureux se tourner vers l’intégrisme épouse un homme qui pourrait être son père.
« Tes sœurs et ton frère ont besoin du moindre centime que tu peux gagner ; une fille débrouillarde sait à la fois se préserver et préserver son emploi……… »
Taha, nous révèle la déception de la jeunesse il se voit refuser l’accès à une carrière policière à cause de ses origines modestes et se tourne vers le djihad
« Le véritable croyant n’est pas effrayé par la mort car il ne considère pas que c’est la fin de l’existence ……la mort est un simple passage du corps terrestre à la vie éternelle le djihad est non seulement l’une des obligations islamiques, comme la prière et le jeûne, c’est aussi la plus importante …….. »
Hatem, le journaliste homosexuel rêve d’une vie amoureuse impossible car défendue par la religion
« Comment prier, alors que je bois du vin tous les soirs et que je couche avec toi ? Je sens que dieu est en colère contre moi et qu’il va me punir. »
Azzam malgré des affaires plutôt louches se lance dans la politique avec l’appui de la maffia qui fini bien vite par le rançonner.
« Le grand homme a demandé à être associé à vous dans votre concession et il prendra le quart des bénéfices ………. »
L’auteur ne porte pas de jugement, il trace un portrait sympathique de ses personnages qui riches ou pauvres se débattent dans cette société.
Ce livre que j’ai beaucoup apprécié amène à réfléchir et à mieux comprendre les difficultés en Egypte.
Et un de plus
pour Anne