Avec le retour du froid pour ce mois d’avril 2012 voici un titre dans l’air du temps.
C‘est vrai que le choix du titre d’un roman est important au point de vu commercial ; il doit souvent être fixé par l’éditeur et ne donne pas toujours le ton du livre mais, avec la couverture c’est ce qui attise notre curiosité et ici pour un premier roman l’originalité est totale.
Pas de poisson dans les premières pages mais un jeune garçon canadien qui relate un moment de sa vie lors du passage d’une tempête de glace à Montréal. La rigueur des conditions météo a permis aux habitants d’une même rue de se rapprocher.
On découvre petit à petit tous les habitants de ce quartier. Le narrateur dont les parents viennent de décider de se séparer, un couple gay qui vit caché de tous, une prostitué qui se désespère de la race masculine, un jeune chercheur qui dirige une expérience sur la trajectoire des poissons dans leur aquarium. Chacun est centré sur ses problèmes et ignore complètement ses voisins. La tempête va obliger les gens à communiquer et tout va bouger ….
Un livre sympathique, une histoire un peu à l’eau de rose mais qui fait du bien. Et puis c’est vrai que nous sommes tous centrés sur notre nombril et qu’il faut parfois, un évènement inhabituel pour aller vers l’autre.
« Ta mère est partie avec rien et ton père est resté avec pas grand-chose et le pas grand-chose c’est toi !
Il a vu que je le regardais méchamment mais il a souri comme s’il comprenait que je puisse être en colère ; On aurait dit un curé dans un film. J’ai regardé la rue ; Le petit arbre était maintenant complètement plié en deux sous le poids de la glace. Sa cime touchait le sol. Il n’avait rien pu faire pour se défendre, comme moi ; J’avais eu finalement raison de demander au ciel d’arrêter. Pauvre petit arbre … se relèverait- il ou resterait-il toujours cassé en deux pour la vie »
et Un premier roman
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Chez Anne