« Ceux qui ne savent raconter que la vérité ne méritent pas qu’on les écoute. »
Jonas Jonasson site cette phrase de son grand père en préface et cela donne vraiment le ton du livre.
Ce roman suédois nous embarque dans une aventure invraisemblable. Un centenaire s’évade de la maison de retraite, et l’auteur nous livre le compte rendu des péripéties qui vont lui arriver du 2 mai au 16 juin 2005. Lors de cette escapade, son chemin va croiser une valise pleine de dollars, un cadavre qui voyage en draisine et une charmante éléphante.
Mais Allan Karlsson n’est pas monsieur tout le monde, il a passé sa vie à voyager, toujours présent près des plus grands lors des évènements mondiaux.
En nous contant cette fable Jonas Jonasson ne se contente pas de nous livrer avec beaucoup d’humour les relations humaines mondiales des cent dernières années il apporte par de simple petites phrases une réflexion sur la vie en société.
La guerre ?
« Allan trouvait incompréhensible que les gens aient eu envie de s’entretuer au XVIIe siècle. S’ils avaient patienté un peu, ils seraient tous morts de toute manière ;Julius lui répondit que les gens avaient toujours éprouvé le besoin de s’entretuer…. »
Q’est ce que l’intelligence sinon du bon sens ?
« Les physiciens ne sont pas des imbéciles, les chefs physiciens encore moins.
Oppenheimer avait, en quelques secondes, résolut dans sa tête des équations de plusieurs centaines de mètres de long, et il était arrivé à la même conclusion que le jeune homme qui leur servait le café. »
Quelles sont les bases de la politique ?
« Il ignorait même si le Premier ministre était de gauche ou de droite. Il était forcément l’un ou l’autre car l’expérience avait appris à Allan que les gens s’obstinaient à croire à une chose ou à son contraire… »
« La politique est l’art de faire attention où on met les pieds. »
L’information ?
« Les journaux du soir pressèrent le citron un peu plus longtemps. Si l’on avait rien à dire, on pouvait toujours publier des interviews de gens qui ne se rendaient pas compte qu’ils n’avaient rien à dire. »
Même si j’avoue avoir parfois trouvé des longueurs dans les rocambolesques aventures d’Allan, je n’ai pas pu lâcher le livre avant sa fin ….c’est un signe qui ne trompe pas sur l’intérêt qu’on porte au roman.
pour Anne à jouter au challenge premier roman